
Juan Arias est juré au concours général du salon de l’agriculture de Paris depuis 16 ans. (©Les Nouvelles de Sablé)
Foie gras, huîtres, charcuterie… Juan Arias, habitant de Malicorne-sur-Sarthe, est juré au Salon de l’agriculture de Paris depuis 16 ans.
Un rendez-vous qu’il ne manquerait pour rien au monde. Juan est maître d’hôtel, aujourd’hui en recherche d’emploi.
J’ai commencé grâce au syndicat national de l’hôtellerie et de la restauration ».
Il a été sollicité et il a accepté depuis, Juan Arias est chaque année juré du prestigieux concours général agricole. Pas pour les animaux mais pour les produits.
6 000 jurés dans l’alimentaire
Juan explique le fonctionnement du concours.
Lire aussi : Michel Dauton élu président de la Chambre d’agriculture de la Sarthe
Nous sommes 6 000 jurés dans l’alimentaire ».
Cette année il a, par matinée, eu à juger, samedi 23 février 2019 du foie gras, le lendemain des huîtres, lundi 25 février des vins de pays et le mardi de la charcuterie.
Durant une demi-journée, nous sommes huit par table pour évaluer huit produits ».
150 tables et 1 000 producteurs
Dans la vaste salle, 150 tables où les jurés doivent se prononcer sur le travail de 1000 producteurs.
Lire aussi : Sarthe. Le taureau Ice Cream champion pour la deuxième fois au Salon de l’agriculture
Pour les départager, nous nous basons sur la matière, le goût, l’aspect. On goûte, on analyse, on repasse le produit une deuxième fois et on échange entre vous pour déterminer le lot qui ressort de la dégustation. Nous ne pouvons médailler que le quart des produits qui nous sont proposés ».
Des brouilleurs de téléphone
Pendant la dégustation, aucun contact avec l’extérieur n’est possible.
« Les portes sont fermées, il y a des brouilleurs pour le téléphone ».
Avant d’arriver sur la table de Juan, les produits ont déjà passé les barrages des jurés départementaux et régionaux. Pourtant l’inscription a un coût : 300 euros par produit présenté mais « une médaille d’or au salon de l’agriculture, c’est s’assurer une augmentation des ventes de 30 % ».
Lire aussi : Débrayage de l’usine Bel à Sablé-sur-Sarthe : La production de pâtes pressées et de « Kiri » perturbée
Ce rendez-vous annuel est « le péché mignon » de Juan Arias.
Ce n’est que du plaisir. On côtoie des producteurs, on fait des connaissances ».
Alors que le salon vient de fermer, il attend déjà avec impatience le prochain.