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Les vitraux tombés pendant la guerre rutilent à nouveau

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Les vitraux, les plus imposants de l'église Saint-Martin,<br />
ont retrouvé leur place cet été. -
Les vitraux, les plus imposants de l’église Saint-Martin,
ont retrouvé leur place cet été. –

Ils ont retrouvé toute leur splendeur. Entre le 17 juillet et 13 août, après vingt ans de restauration dans les ateliers de Michel Guevel, maître verrier à Valmondois, les imposants vitraux de l’église Saint-Martin ont retrouvé leur place dans le lieu saint. « Cela change vraiment l’espace et la lumière », admire fièrement René Botto, président de l’association Les Amis de L’Isle-Adam, et initiateur de la restauration des vitraux.

Dans la cave du presbytère

Sans l’intervention de René Botto, en 1997, les quelques fragments des œuvres de Gaspard Gsell, verrier suisse, qui avaient résisté aux bombardements auraient pu disparaître. « Grâce aux consultations des archives, j’ai pu découvrir des fragments de vitraux en vrac dans la cave du presbytère, détaille le président des Amis de L’Isle-Adam. Lorsque la mairie a donné son accord pour la restauration, j’ai tout de suite entrepris les démarches pour les faire remettre dans l’église. »

Sans photos, mais avec des cartes postales « qui n’apportent pas de détails précis », René Botto et Michel Guevel s’attellent à « reconstituer le plus fidèlement possible les vitraux en gardant le style XVIe siècle ».

Sur les panneaux, situés derrière l’autel, nous retrouvons les Pères spirituels de l’Église : le grand maître Philippe de Villiers de L’Isle-Adam « qui a participé à la fondation de l’église » ou encore le prince Louis-François de Bourbon de Conti « enterré dans la crypte de la chapelle funéraire ». Au centre du vitrail, c’est Saint-Martin qui est représenté. D’abord en tant qu’évêque où « on le voit donner la communion à l’abbé Grimaud, qui a fait réaliser les vitraux », puis en légionnaire « où lors d’une ronde à Amiens, il rencontre un pauvre et lui fait don de la moitié de son manteau. » Payé à moitié par l’armée, Saint-Martin ne donne que la partie de son manteau qu’il a payé. Des scènes bibliques sont également dessinées où Jésus et Abraham sont mis en scène. « Il ne faut pas oublier qu’à l’époque les vitraux servaient à éduquer la population », conclut René Botto.

Élodie TAILLADE

Dimanche 17 septembre, René Botto organise une visite de l’église, à 15h30.


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