On s’y croirait presque… Plus de 160 ans après que Charles-François Daubigny (1817-1878), se soit servi de son Botin pour peindre sur l’eau, le bateau-atelier est bientôt prêt pour le grand plongeon.
En travaux depuis 2016
Sa reconstitution, commencée par la municipalité en 2016, sera présentée au public le 16 septembre, à l’occasion des journées du Patrimoine. Le Botin est destiné à devenir la nouvelle attraction touristique de la Ville. « Le bateau sera amarré au Belvédère lors de la présentation de la saison culturelle 2018, en mars. Des visites par groupes de huit seront par la suite proposées au public », détaille Laurent Olivier, directeur du service culturel, à Auvers.
Depuis décembre 2016, sept bénévoles auversois et l’association Sequana travaillent main dans la main avec les élèves du chantier d’insertion Motiv’ Action, basé en Loire-Atlantique, pour reconstituer le Botin. « La coque, livrée en juillet, a été réalisée par Motiv’ Action tandis que nous nous sommes chargés de reconstituer la cabine », explique Pierrick Roynard, membre de Sequana et chef de chantier.
Attraction touristique
Après huit mois de travaux, il reste aux ouvriers à terminer les façades avant et arrière de la cabine, les peindre, et quelques travaux de finitions. « Je m’intéresse beaucoup à l’histoire culturelle de ma ville et ce chantier est une façon de m’imprégner de ce que pouvait être la vie de l’artiste lorsqu’il passait des journées entières sur ce bateau », se réjouit Gérard Chaumond. Loin d’être tous des fous du marteau, les bénévoles ont fait preuve d’une implication digne des meilleurs architectes, allant jusqu’à s’inspirer de la maquette de la famille Raskin, descendants des Daubigny, exposée au musée Daubigny, pour se rapprocher au plus près du bateau d’origine.
Entre 35 000 et 40 000 euros
« Nous travaillons dans le détail avec l’expérience des uns et des autres, j’ai retrouvé sur ce chantier un ami d’enfance, qui est menuisier et a donc énormément apporté à l’équipe. C’est une expérience enrichissante sur tous les plans », estime Jean-Claude Brillard, venu travailler avec sa petite-fille Mélanie. Ce projet de reconstruction a pu être réalisé grâce au concours de la Région, au Conseil départemental du Val d’Oise, aux Cars Lacroix, qui ont fait un don de 10 000 euros, aux menuiseries St Antoine, ainsi que l’entreprise Leroux d’Ennery pour la fourniture de matériels et la société Monti pour la peinture. « Le budget total du chantier est estimé entre 35 000 et 40 000 euros. Il fallait rendre hommage à ce grand artiste auversois, au même titre que Vincent van Gogh », souligne Laurent Olivier.
A.B.