Après ses dernières expositions au centre commercial des Trois-Fontaines à Cergy (mai-juin), puis pour le Nomad festival au début de l’été, les clichés de Jean-Pierre Duvergé investissent la toile à l’occasion de sa participation aux Street Photography Awards. « Ce concours récompense les meilleures photos de rue, toutes catégories confondues dont le portrait de rue », explique l’artiste qui a ainsi voulu tenter sa chance. Cergy’s Faces se mesurera alors aux clichés des plus grands, jugés par exemple par le National Geographic Magazine. Une manière d’être reconnu par la profession. Les lauréats du concours remporteront une visibilité et des publications sur la plateforme LensCulture ainsi que 22 000$ pour le grand gagnant.
Chasseur de têtes
Installé à Cergy depuis 1981, cet ancien journaliste-pigiste de 69 ans, s’est remis à la photographie après dix ans passés dans la publicité. « J’aime cet art, qui permet de faire passer des émotions à travers une image figée, explique l’artiste qui s’est redécouvert une passion pour la photo lors de voyages. Je m’inspire des gens qui m’entourent, et j’essaie, à travers mes clichés, de donner une âme à Cergy, une Ville multiculturelle souvent mal connue. » Tout comme lui, ses séries en noir et blanc ne se trouvent jamais au même endroit. Elles voyagent au plus près des habitants, s’affichant dans les allées d’une galerie marchande ou sur les murs et grillages de l’agglomération. Figeant des visages marqués par le temps, le photographe se balade à la recherche d’un regard, d’une expression, d’une « gueule ». Et les clichés de Cergy’s Faces, son exposition itinérante, font fureur de par leur authenticité et leur contraste brut. En mettant l’accent sur les expressions de chacun, Jean-Pierre Duvergé s’illustre comme un portraitiste de rue plus qu’un simple photographe.
B.N.
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