Mercredi 2 août, les salariés de Semperit, usine spécialisée dans la fabrication de bandes transporteuses menacée de fermeture d’ici à la fin de l’année, sont repassés au tribunal de Pontoise suite à leur demande du 19 juillet. Les employés avaient assigné en référé au civil leur employeur. Toutefois, du fait d’une erreur d’orientation du dossier, l’audience avait été reportée au 2 août.
Absence de dialogue
Accompagné de leur avocat Abdelkader Hamida, du secrétaire du Pcf 95 Jean-Michel Ruiz ainsi que d’une trentaine de soutiens, les salariés ont demandé à ce que le comité d’entreprise (Ce) soit consulté pour les décisions stratégiques de la société.
Une obligation légale selon leur avocat, qui souligne une « absence de dialogue » autour de cette fermeture qui menacerait 88 emplois d’après les syndicats. Abdelkader Hamida a expliqué que « la loi impose depuis 2015 une consultation annuelle du Ce sur les orientations stratégiques des entreprises », ce qui n’a pas été respecté selon lui. Un « non-respect des procédures » pour Daniel Issaadi, membre de l’union locale CGT d’Argenteuil.
« La décision de fermeture nous est tombée dessus alors que l’usine est parfaitement viable. Le Ce n’a pas été consulté et n’a pas pu donner son avis. On ne se laisse donc pas faire, on réagit ! », assène-t-il.
Décision rendue le 30 août
La décision du tribunal sera rendue le 30 août. D’ici là, les salariés comptent continuer à mener des actions avec des rassemblements devant l’usine, les jeudis de la colère.
Kévin SENAN