La Cgt dit non. Non à la réforme du Code du travail que le gouvernement Philippe veut imposer à grands coups d’ordonnances. Jeudi 13 juillet, l’organisation syndicale avait installé son barnum sur le parvis de la préfecture pour informer les Cergypontains des « méfaits » de cette réforme qui ira plus loin que la déjà très controversée loi travail portée par l’ancienne ministre Myriam El Khomri.
Déni de démocratie
En pleines vacances estivales, la Cgt ne compte pas baisser pavillon. L’heure est à la mobilisation en vue de la journée d’action et de grève du 12 septembre dont le point d’orgue sera la manifestation programmée à Paris.
« Tout ce qui va se faire pendant l’été est un déni de démocratie, le gouvernement profite des vacances pour avancer sur une réforme qui va détruire le Code du travail, tonne Nathalie Desjacques, secrétaire générale de l’union départementale Cgt Val-d’Oise. Il faudra être très nombreux le 12 septembre car Macron avance à marche forcée. »
Jusqu’au 28 juillet, le Parlement doit voter la loi d’habilitation permettant de légiférer par ordonnances. Présentées fin août aux partenaires sociaux, ces fameuses ordonnances de la discorde doivent être adoptées en Conseil des ministres d’ici au 20 septembre. Un scénario condamné par la Cgt qui dénonce une réforme de « casse sociale » et « une mise en concurrence des salariés ».
Insécurité sociale généralisée, baisse des salaires, fin du Cdi et Cdd renouvelables à l’infini, possibilité de licencier plus facilement et de plafonner les indemnités, baisse des allocations chômage… Voilà un bref aperçu de ce que promet, selon la Cgt, cette réforme du Code du travail.