Le centre d’hébergement pour migrants accusera encore un peu de retard sur son calendrier initial. Censé être opérationnel en mai, son ouverture avait été reportée à la mi-juin. Il devrait finalement accueillir ses premiers migrants à la fin du mois de juin assure le sénateur-maire de Saint-Ouen-l’Aumône, Alain Richard (Ps). En cause : une canalisation dont la réparation a donné du fil à retordre.
Mise à l’abri
C’est sur un terrain de Liesse II, propriété de l’agglo et promis à l’urbanisation, que ce centre d’hébergement d’urgence sera aménagé. Il doit héberger 130 hommes originaires du Soudan, d’Afghanistan, du Pakistan et d’Érythrée dans des modulaires démontables en béton cellulaire posés sur une dalle. Tous les travaux et le fonctionnement du centre seront pris en charge par l’État. C’est à la demande de la préfecture du Val-d’Oise, à la recherche de structures capables d’assurer la mise à l’abri des migrants échoués dans les campements de fortune parisiens, que la municipalité saint-ouennaise avait répondu favorablement. S’attirant les foudres d’une partie de la population. Parmi laquelle des habitants de Liesse, inquiets des conséquences de ce nouveau voisinage.
Règlement intérieur
Sur place, l’hébergement sera commandé par un règlement intérieur drastique. Filtrage des entrées et des sorties, carte d’accès et surveillance permanente par deux agents de sécurité sont prévus en vertu de la convention tripartite signée entre la Ville, la préfecture du Val-d’Oise et l’association Adoma, qui encadrera les migrants. Ladite convention impose une période d’hébergement d’un an, voire de deux ans en cas de prolongation. Une extension du domaine des migrants qui devra dans ce cas être à nouveau soumise à l’approbation du conseil municipal saint-ouennais.