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A115 : le collectif antibruit ne désarme pas

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Les riverains de l'autoroute A115 ont vu les buttes de terre, qui les protégeaient du bruit, s'affaisser au fil des années, et le bruit augmenter, en même temps que le trafic.
Les riverains de l'autoroute A115 ont vu les buttes de terre, qui les protégeaient du bruit, s'affaisser au fil des années, et le bruit augmenter, en même temps que le trafic.

« Nous venons vous informer du combat mené par le collectif Le PlesSilence depuis maintenant trois ans. »

Dans une lettre ouverte, François Fèvre, porte-parole de ce collectif, tente de sensibiliser les candidats aux législatives. « Il y a une inaction des élus locaux sur ce dossier. Le Département renvoie à la Région, la Région à l’État. Seul le député Jean-Noël Carpentier s’est bougé », explique François Fèvre.

Créé en décembre 2014, le PlesSilence est un collectif constitué de riverains du Plessis-Bouchard, proches de l’A 115.

L’objectif : obtenir la construction d’un mur anti-bruit. « Des murs ont été construits en amont et en aval (Ndlr, du Plessis-Bouchard). Pourquoi y aurait-il moins de bruit devant nos maisons ? »

Vitesse réduite

Selon le collectif, la réduction de la vitesse maximale autorisée, de 110 à 90 km/h, le 4 juillet 2016, n’a pas changé grand chose. « Sur le site bruitparif.fr, ce tronçon de l’A115 est classé dans les première et deuxième tranches les plus exposées. »

En deux ans et demi d’existence, le collectif se réjouit malgré tout de quelques avancées.

« Des mesures sonores ont été effectuées par les services de la Direction des routes d’Île-de-France. Le résultat devrait être communiqué dans le courant de l’été 2017. »

François Fèvre reconnaît que « la future députée n’aura pas forcément seule les compétences pour résoudre ce problème. On lui demande de poser une question à l’Assemblée pour arriver à faire réviser la loi de 1992 concernant l’obligation de mettre en place des protections antibruit afin de protéger les populations. Surtout que des décisions politiques ont été prises pour prolonger l’A115 (vers Méry-sur-Oise) ce qui a engendré une très forte hausse du trafic. Il y avait 7500 véhicules/jour en 1989, on est en moyenne à 65 000 aujourd’hui ».

Deux candidats ont répondu au courrier : Cécile Rilhac (La République en Marche), « qui nous a dit qu’elle soutiendra notre combat légitime, même si elle ne tient pas toutes les rênes du dossier », et Nicole Lanaspre (Lr-Udi) « a publié une déclaration conjointe avec Claude Bodin sur son compte Facebook. Elle nous soutient et veut élargir le combat au manque d’entretien de l’A115 ». Toutes deux s’affrontent au second tour des élections législatives, ce dimanche. Dans ce dossier au long cours, « je ne dis pas que je suis confiant, mais qu’on va y arriver. En tout cas, on est déterminés », conclut François Fèvre.

Contact : fevrefrancois@yahoo.fr


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