Le phénomène hand spinner, un cas d’école au lycée de Sarcelles

Juste l’achat de roulements à billes, le reste a été entièrement fabriqué par les quinze élèves de 1re Tu (technique usinage) du lycée professionnel La Tourelle à Sarcelles. « De la réalisation du contrat de phase (dessin) à la programmation des machines outils, nous avons tout conçu », détaille Lucianno, un des quinze élèves. À partir d’une plaque d’aluminium et de pièces en laiton, ils ont usiné chacun des éléments qui constituent le hand spinner, jeu à la mode. Un passage par différente phase, de la découpe, à l’usinage, au sablage, avant montage et même rodage. Une fabication qui nécessite dix heures de travail par semaine. « La conception reste tout de même compliquée pour des élèves de ce niveau d’étude », souligne Milad Iskandar, professeur d’usinage. Au-delà du jeu, la réalisation est un véritable exercice pour les élèves. Car le but est bien de travailler avant de pouvoir s’amuser.

Vente et voyage

Une fois personnalisé, le hand spinner labellisé « La Tourelle » pourra être vendu dans l’établissement au prix de 6 euros. « Le prix aussi a fait l’objet d’une étude. Un tarif fixé d’après la matière utilisée et le roulement à billes, acheté 3,35 euros pièce », explique Jean-Marie Guillot, professeur de mathématique.

La recette de la vente doit permettre de financer un voyage à Toulouse. Les élèves souhaitant découvrir l’industrie de l’aéronautique, en visitant la cité de l’espace, l’usine d’Airbus et y voir la fabrication d’un A380. Car le lycée professionnel de Sarcelles prépare au bac pro dans les domaines de l’aéronautique, du ferroviaire et de l’automobile. La petite hélice qu’est le hand spinner va contribuer à les y aider.