Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 19744

Argenteuil veut faire « revivre » Claude Monet et attirer les touristes

$
0
0

La maison rose aux volets verts, où a vécu le peintre Claude Monet, de 1871 à 1878, au 21, boulevard Karl-Marx, face à la gare routière. Claude Monet a peint 259 toiles durant sa période argenteuillaise, dont 156 représentent la commune. Toutes dispersées dans les plus grands musées du monde.
La maison rose aux volets verts, où a vécu le peintre Claude Monet, de 1871 à 1878, au 21, boulevard Karl-Marx, face à la gare routière. Claude Monet a peint 259 toiles durant sa période argenteuillaise, dont 156 représentent la commune. Toutes dispersées dans les plus grands musées du monde.

« Il y a une méconnaissance de l’histoire de la commune. C’est pour cela que je souhaite développer le tourisme argenteuillais », lance Franck Debeaud, conseiller municipal (Pcd) délégué à la culture et candidat aux élections législatives dans la 5e circonscription.

La maison Monet avec le statut de Maison des Illustres

Le projet de développer, « d’ici un an ou deux », la maison de Claude Monet, au 21, boulevard Karl-Marx, est dans les cartons de la municipalité. Le célèbre peintre y a vécu de 1871 à 1878, avec sa femme et son fils.

Un patrimoine que beaucoup ignorent. Juste à côté, au 27, trône la maison, habitée par un particulier, où vécut Karl Marx, en 1882.

Si la maison de l’auteur du Capital ne fait pas partie des priorités de la municipalité, en revanche, elle a une vraie ambition pour transformer la maison du peintre impressionniste. « Nous voulons en faire une Maison des Illustres, labelisée par le ministère de la Culture, et un office de tourisme ».

Un bureau d’études va être missionné en ce sens. Il faudra alors reloger la Société historique et archéologique d’Argenteuil et du Parisis, le Vieil Argenteuil, créée en 1922 et qui occupe le premier étage.

« L’office de tourisme, qui n’existe pas, permettrait d’accueillir des visiteurs pour leur montrer les lieux intéressants à visiter »

« L’office de tourisme, qui n’existe pas, permettrait d’accueillir des visiteurs pour leur montrer les lieux intéressants à visiter », explique Franck Debeaud. La Maison des Illustres aurait une vocation éducative et scénographique. « L’idée est de reconstituer, à l’identique, cette maison dans laquelle a vécu le peintre (avec sa femme Camille Doncieux et leur fils Jean) ». Pour la Ville, recréer cet intérieur tel qu’il figure dans Un coin d’appartement, de 1875, représentant dans son salon le fils et la femme de Claude Monet, serait « un beau défi culturel ».

« J’aimerais beaucoup qu’on puisse sortir le bateau-atelier de Claude Monet et qu’on l’expose dans le jardin. Cette reconstitution à l’identique du vrai bateau-atelier de Monet est actuellement stockée, avec le Mirage, dans un hangar au centre horticole. Elle n’est pas mise en valeur. »

L’élu imagine aussi de proposer, comme à Auvers-sur-Oise ou à La Frette-sur-Seine, plusieurs parcours qui relieraient des lieux emblématiques d’Argenteuil, « type parcours des impressionnistes, pour faire découvrir la basilique, les vestiges de l’abbaye Notre-Dame, la butte d’Orgemont, où la vue est absolument extraordinaire, comme ont pu le constater les visiteurs lors de la récente inauguration, ou le groupe de Japonais que la municipalité a invité. Il y a aussi l’allée couverte des Déserts ».

Plusieurs parcours

Cette allée est un édifice découvert en 1867. Il s’agit d’une sépulture collective, datée entre 3 500 et 2 300 avant notre ère. C’est la plus ancienne trace de l’existence de l’installation humaine à Argenteuil. « On pourrait faire différents types de parcours, basés sur les lieux peints par les impressionnistes, mais aussi un parcours sur l’histoire industrielle de la ville, qui passerait par les cités-jardins ou un parcours sur notre patrimoine religieux », ajoute Franck Debeaud.

Le Diocèse, avec la Ville, ont ainsi célébré l’an dernier l’ostension de la « sainte tunique du Christ » à la basilique Saint-Denys. Un pélerinage qui a attiré près de 200 000 visiteurs. Le projet culturel lui, est estimé entre 450 et 500 000 €.

Argenteuil était au XIXe siècle un lieu de promenades du dimanche recherché par les Parisiens. « Pour toujours, explique la mairie, Argenteuil restera attachée à la plus brillante époque du mouvement impressionniste. C’est aussitôt après la guerre de 1870, période à laquelle Monet s’installe à Argenteuil, que l’impressionnisme acquiert l’ensemble de ses caractéristiques. On distingue alors deux foyers d’activité : celui de Pontoise avec Pissarro, Sisley et Cézanne et celui d’Argenteuil, avec Monet, Manet, Caillebotte, parfois Sisley, et Renoir. Si les premiers sont plus près de la terre, les seconds sont plus près de l’eau, et ce sont eux qui domineront le mouvement avec Monet pour chef de file.»
Les sept années pendant lesquelles il vit à Argenteuil, de 1871 à 1878, sont pour Monet une période particulièrement féconde puisqu’il y peint 259 toiles dont 156 représentent Argenteuil : son pont ; son pont de chemin de fer ; l’ancienne île, dite la promenade des impressionnistes ; ses festivités ; ses vues en hiver…
Période féconde
C’est même en 1874, alors qu’il habitait Argenteuil, que la toile de Monet Impressions soleil levant, exposée chez le photographe Nadar, donnera son nom au groupe : les impressionnistes ! L’ancienne maison de Claude Monet se situe au 21, boulevard Karl-Marx, anciennement 5, boulevard Saint-Denis, et a été construite dans les années 1873/1874. Cette maison est la deuxième occupée par l’artiste (la première ayant aujourd’hui disparu).
À l’époque, cette construction faisait partie du lotissement du nouveau quartier de la gare qui fut réalisé par le menuisier Alexandre Adonis Flament. Actuellement, la façade principale donne sur la nouvelle gare routière, contiguë à la gare centrale Sncf d’Argenteuil.
La Ville l’acquiert en 2003
Cette maison est propriété de la Ville depuis 2003 (sous le premier mandat du maire, Georges Mothron). La maison « rose aux volets verts » a retrouvé ses teintes et ses balcons de bois après des travaux. « Le jardin s’est réduit depuis la fin du XIXe siècle, mais les façades forment aujourd’hui encore un ensemble assez évocateur du quartier tel qu’il était à l’époque des impressionnistes » (cf. le tableau de Monet peint en 1875 qui représente le boulevard Saint-Denis en hiver).


Viewing all articles
Browse latest Browse all 19744

Trending Articles