« La sécurité, on en fait jamais assez », lance l’élu en début de réunion, aux Buttes Blanches, dans l’école élémentaire du quartier, ce mardi 17 mai. L’élu, qui reconnaît ne pas avoir de « solution magique » contre la délinquance, dit vouloir en revanche mettre en place les « leviers » pour la faire reculer.
Six caméras ont été installées à ce jour en ville (le maire ne communique pas leur emplacement), grâce à la communauté d’agglomération Val Parisis, qui pilote l’opération. Une trentaine de caméras au total seront disposées dans toute la commune d’ici à la fin de l’année 2018.
Les images sont reliées au centre de supervision urbain, où les agents sont en contact avec la police nationale et la police municipale.
La police municipale a été autorisée à être équipée de treize revolvers et de pistolets à impulsion électrique (les Taser®). Les armes sont arrivées.
Ils seront armés quand ils auront fait leur formation. Un armement pour protéger les agents et pour qu’ils se fassent respecter dans leur mission, explique le maire. Une brigade de nuit, qui sera armée aussi, mise en place par l’agglomération Val Parisis, interviendra dans quelques mois. Philippe Rouleau souhaite aussi équiper ses agents de caméras go-pro. Là encore pour protéger les agents en cas de problème lors d’une interpellation. Mais c’est aussi pour protéger le public.
Autre sujet, qui agace la population du quartier, la Rd 48, souvent embouteillée.
Le maire a présenté le projet qui doit libérer d’une partie de son trafic la départementale : la réfection du chemin du Trou-Poulet et du chemin de Pontoise, entre la 11e-Avenue et les Buttes blanches. Réseau de transport d’électricité (Rte) va enfouir sa ligne le long de ce chemin cabossé. Rte va creuser une tranchée : la ville en profite pour réaliser des travaux : 1 500 m de voirie pour un coût de 800 000 €, permettant (dans un seul sens) de traverser le secteur en voiture.
Mais des riverains du chemin des Bœufs ont exprimé leur inquiétude d’une probable augmentation de la circulation automobile, alors que celle-ci est « déjà dense, et personne ne respecte la limitation à 30 km/h ». Le maire explique que la Ville a pourtant fait des aménagements et réfléchit à d’autres moyens de casser la vitesse.
Le commerce est trop enclavé, la Ville envisage de renforcer l’offre via une opération d’urbanisme
Autre sujet, le commerce. Le centre commercial, qui vivote avec ses quatre-cinq enseignes et dont la moyenne surface, victime d’un incendie en début d’année, n’a pas rouvert, fait actuellement l’objet d’une « réflexion ». Le centre commercial est « très enclavé », « pas pratique »,selon Philippe Rouleau. « On réfléchit à des projets d’urbanisme pour renforcer l’offre commerciale, à mettre plus en avant, afin qu’elle fonctionne mieux ».
Le maire n’a pas voulu en dire plus, mais il n’est pas interdit d’imaginer que, comme au centre commercial des Fontaines, ou comme ce qui se fait ailleurs (par exemple à Taverny, au Carré Sainte-Honorine ou aux Sarments), l’idée consiste à construire un nouveau bâtiment avec des logements et des commerces en rez-de-chaussée.
Après la séquence projets, celle des questions-réponses. Mais là, certains sont repartis frustrés après que le maire a assez vite expédié la séance. Certains, un peu agacés, ont d’ailleurs renoncé à interpeller l’édile.« Le maire vient faire sa communication mais il ne laisse pas la possibilité à tout le monde de poser des questions », a regretté un participant.