« Ce ne sont pas de bonnes conditions de travail pour les enfants », affirme Yann Le Huerou, professeur d’éducation physique et sportive au collège Jacques-Monod et représentant syndical Snep-Fsu. Informé, en février-mars, par la direction du collège de la dotation horaire octroyée par l’académie de Versailles pour la prochaine rentrée scolaire, Yann Le Huerou a rassemblé ses collègues et les parents d’élèves pour demander l’ouverture d’une classe supplémentaire de 6e et de 5e pour septembre 2017. « Les élèves seront 30 au minimum par classe, c’est un chiffre énorme, surtout pour les 6e qui doivent se familiariser avec leur nouvel environnement. »
Pétition
Pour sensibiliser les familles des futurs collégiens, parents d’élèves et professeurs ont lancé une pétition papier et en ligne sur change.org, et sont présents aux sorties du collège et écoles primaires de Beaumont-sur-Oise, Mours et Nointel (Ndlr : les trois communes qui dépendent du collège Jacques-Monod), ainsi que sur les marchés. « En une semaine, nous avons récolté 927 signatures», se félicitent Nicolas Amauce, professeur de maths et Jean-Michel Apparicio, président de l’Union des parents indépendants (Upi). « Nous pensons vraiment aux élèves, précise Armelle Le Roy, professeur documentaliste. Cette année, dans les cinq classes de 6e et les six classes de 5e, il y a environ 26 enfants, pour certains cours, comme les sciences, ce n’est vraiment pas évident pour les travaux pratiques. » Le représentant syndical souligne également que « les classes ne sont pas assez grandes pour recevoir autant d’élèves. Certains ont le dos tourné au tableau. »
Réponse en juin
Reçus le 27 mars par la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (Dsden) pour expliquer les raisons de ce désaccord, professeurs et parents devraient avoir un retour dans le courant du mois de juin. « Il est indispensable que l’on ait une réponse rapidement, souligne Yann Le Huerou. Si la Dsden est d’accord pour l’ouverture de ces deux classes, il faut recruter. Cela ne peut pas se faire à la dernière minute. » Du côté de l’académie de Versailles, on assure « suivre le dossier de très près. Le dialogue n’est pas terminé, et nous allons réétudier le dossier en juin une fois que toutes les affectations d’élèves seront terminées et actées ».
Élodie TAILLADE