C’est à Enghien qu’elle a commencé sa carrière d’auteur littéraire et de réalisatrice de cinéma. C’est à Paris qu’elle a décidé de la poursuivre, tout en conservant ses attaches enghiennoises. Laurie Cohen, 29 ans, progresse dans ses projets de cinéma. Elle vient de réaliser un film qui a déjà été présenté au Silicon Beach film de Los Angeles et le sera prochainement au Short film corner du festival de Cannes, qui débute ce mercredi 17 mai. C’est la deuxième fois qu’elle s’y produit. Elle avait déjà présenté une réalisation en 2016 : Coulisses, finaliste au Los Angeles Cinefest et Hollywood Screenigs et aussi primé au SeeMor film festival. À Cannes, la réalisatrice a déjà des rendez-vous avec des professionnels comme Gaumont et Century Fox.
Liberté de mouvement
Le Corps libre (traduit Breathe, en anglais) est son dernier court métrage produit par Djamila Mokrani et assistée de Louis Du Chatelle, qui avait déjà travaillé sur Coulisses. « Cette fois, il s’agit d’un documentaire de 35 minutes sur une danseuse. Le thème, c’est une artiste qui donne libre cours à son art. » L’idée du film est de prouver le côté libérateur de l’art qu’est la danse. La danseuse n’est autre que la comédienne professionnelle Marion Gallet, qui a notamment collaboré à des comédies musicales. « Face à un rythme physique qui nous inhibe. Ce sujet est aussi la métaphore d’une société formatée, qui veut imposer des règles. L’art signifie souvent liberté, seulement si on le pratique pour soi-même », tente d’expliquer la réalisatrice. Une expérience que Laurie Cohen perçoit également dans le milieu du cinéma. « Parfois, lorsque je parle avec des producteurs, j’ai l’impression que le profit à tirer d’un film passe avant l’art », regrette-t-elle. « En Europe, il manque le côté novateur que l’on peut encore trouver dans le cinéma outre-Atlantique. » Malgré tout, elle résiste et poursuit ses ambitions de réalisatrice.