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Le président de l’association des Amis du fort de Cormeilles se dit « triste ». « Nous possédons cinq daims depuis le début de l’année dernière et une vingtaine de moutons, dans l’enceinte du fort, pour entretenir les espaces verts », explique Jean-Pierre Mazier, qui s’occupe du fort pour le compte de l’Agence des espaces verts de la Région Île-de-France.
« Tout le monde sait qu’on a ces animaux. C’est atypique, cela plaît à tout le monde ».
Pas d’autorisation de les détenir
Vendredi 28 avril, des membres de la direction départementale de la protection des animaux (Ddpp) sont intervenus, « avec pompiers volontaires et vétérinaire, pour prendre nos animaux ». Attrapés par des fléchettes tranquillisantes et filet, trois daims ont été capturés, les bois du mâle ont été coupés.
L’association reconnaît ne détenir aucun certificat de capacité à détenir ces animaux sauvages. « Nous devrions, selon eux, avoir la capacité d’élevage. Nous ne faisons pas de l’élevage, mais de l’agrément », plaide Jean-Pierre Mazier.
La direction départementale de la protection des populations (Ddpp, un service préfectoral chargé entre autres de la protection des animaux domestiques et de la faune sauvage captive, qui dépend de la préfecture), explique avoir prévenu l’association « Nous avons été mis au courant que l’association détenait des daims quand ils se sont échappés et se sont retrouvés à divaguer sur la voie publique», explique Guillaume Chenut, directeur adjoint à la Ddpp, et vétérinaire.
« L’association avait été verbalisée par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.On a travaillé avec l’association pour qu’elle régularise la situation. On n’a pas pour habitude d’être dans le pénal, mais il y a des règles pour détenir des animaux sauvages. À la décharge de cette association, ce n’est pas facile d’acquérir ces autorisations. On leur a laissé du temps, mais ça n’a pas abouti.Nous ne sommes pas des cow-boys, les daims ont été capturés sans qu’ils soient blessés, avec fléchettes tranquillisantes et filets, puis ils ont été emmenés par une association dans le Finistère.»
Concernant les moutons, alors que l’association s’inquiète aussi de pouvoir les garder, le directeur adjoint de la Ddpp assure qu’il n’y a « aucun problème à ce qu’ils les gardent ».
« C’est vrai qu’il existe une loi qui protège la faune sauvage et c’est bien normal », rétorque Jean-Pierre Mazier.
Brigitte Bardot et la fondation Stéphane-Lamart
« Mais cette loi peut être appliquée avec souplesse ! Dans de nombreux parcs et châteaux, les daims d’agrément ont été autorisés. C’est un animal paisible. C’est vrai, nos daims se sont échappés du fort. Ils erraient dans le bois, il n’y avait aucun risque. On applique la loi stricto sensu. Je trouve cela vraiment aberrant. On avait une femelle qui s’apprêtait à mettre bas. Les enfants attendaient les faons. Quelle tristesse… » Jean-Pierre Mazier pensait alors à contacter l’association Stéphane-Lamart ou la fondation Brigitte Bardot;