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La Sainte Tunique d’Argenteuil sera visible à la basilique du 25 mars au 10 avril 2016

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L’abbé Guy-Emmanuel Cariot, recteur de la basilique Saint-Denys, devant le reliquaire où sera exposée la Sainte Tunique, du 25 mars au 10 avril.
L’abbé Guy-Emmanuel Cariot, recteur de la basilique Saint-Denys, devant le reliquaire où sera exposée la Sainte Tunique, du 25 mars au 10 avril.

Conservée à Argenteuil depuis 1 200 ans, la Sainte Tunique, qui aurait été portée par le Christ durant les heures précédant sa mort, sera exposée au public du 25 mars au 10 avril 2016 dans la basilique Saint-Denys.

C’est un événement rare. Enroulée et entreposée dans un reliquaire dans la basilique, cachée en grande partie, elle n’est déployée que deux fois par siècle. Les deux dernières remontent à 1934 et 1984. La prochaine ostension n’aurait dû avoir lieu qu’en 2034.

150 ans de la basilique

Mais Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, en a voulu autrement en raison de la concordance de trois événements : les 50 ans du diocèse de Pontoise, les 150 ans de la basilique Saint-Denys et l’année de la Miséricorde décrétée par le pape François, qui commencera le 8 décembre 2015.

«C’est une chance exceptionnelle que ces trois événements se conjuguent», explique l’évèque, qui voit la Sainte Tunique comme « le signe que le Christ s’est engagé au bout de lui-même au service de l’homme, un message extrêmement important dans un monde marqué par la violence, qui s’adresse à tous et pas seulement aux catholiques.» L’évèque a salué la présence, lors de la présentation de l’événement, de responsables locaux des cultes musulmans et juifs.

Conservée en Orient par les premiers chrétiens, la Tunique aurait été offerte par l’impératrice Irène de Constantinople à Charlemagne, qui la confia à sa fille Théodrade, prieure à Argenteuil. Dissimulée dans un mur du monastère pour la protéger des invasions vikings, elle fut redécouverte au Moyen-Âge et devint objet de vénération. Des rois vinrent l’admirer.

À la Révolution, le curé d’Argenteuil, l’abbé Ozet, la découpa et la cacha pour la protéger. Il n’en retrouvera qu’une partie.

«En comparaison du linceul de Turin et du Suaire d’Oviedo, cette relique n’a pas la notorité qu’elle mériterait», estime l’abbé Guy-Emmanuel Cariot, recteur de la basilique d’Argenteuil.

La question de son authenticité est naturellement posée, depuis des siècles. En 2004, une datation au carbone 14 affirme que la Tunique aurait été tissée entre 530 et 640. Mais selon l’Église, cette technique manque de fiabilité pour des tissus si anciens, soumis à de nombreux aléas au cours des siècles.

150 000 personnes

Le diocèse met en avant qu’on a constaté la présence du même groupe sanguin (Ab) sur les trois grandes reliques textiles de la Passion. La probabilité d’observer ce groupe sanguin rare sur les trois linges serait d’une chance sur 8 000.

Enfin, l’analyse des pollens serait également «troublante» : sept sont communs aux reliques de la Sainte Tunique, du Linceul de Turin et du Suaire d’Oviedo et deux proviennent même uniquement de Palestine. Selon Mgr Lalanne, «le débat sur son authenticité est important, mais pas essentiel. Sa vénération doit être avant tout un appui solide à notre foi».

L’église attend quelque 150 000 personnes (une estimation basse selon le diocèse), des catholiques, mais aussi des curieux, lors de cet événement qui durera 17 jours.

La relique sera déployée et installée dans un grand reliquaire au cœur de la basilique sur le maître autel.


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