Depuis quelques jours, David Lazarus, le maire (Ps) de Chambly a le sourire. Jeudi 30 mars, l’élu a signé l’acte de vente des terrains du futur pôle commercial et de loisirs, pour une somme de 3,8 M d’euros, à la société Héraclès Investissement. Celle-ci doit désormais aménager cette zone de 41 000 m2, bordée par la voie ferrée, l’Esches et la route de Beaumont. Les travaux de construction des commerces doivent démarrer dans quelques jours. Baptisé Chamblyrama, ce pôle accueillera des enseignes dédiées aux loisirs, à la restauration et à l’alimentaire. Le tout réparti sur 19 000 m2 de bâtiments avec 640 places de stationnement.
Embellir l’entrée sud
« Mon prédécesseur m’a laissé un beau bébé. On espérait aboutir au bout de six ans, mais cela nous en aura pris quinze au final », souffle David Lazarus. L’idée d’une zone de loisirs est née, en 2002, dans la tête du député (Ps) et ancien maire Michel Françaix. À l’époque, l’élu voulait embellir l’entrée sud de Chambly. Après plusieurs recours et procédures qui ont retardé sa mise en œuvre, la première phase du projet a vu le jour, en novembre 2015, avec l’ouverture du cinéma Mégarama et de la salle de spectacle Josiane-Balasko. « Pour que cette zone puisse exister, il fallait d’abord un cinéma et une salle de spectacle, explique David Lazarus. La Cdac (Commission départementale d’aménagement commercial, Ndlr) a donné un vote unanime pour ce projet. Nous n’avons pas empiété sur des terres agricoles et nous avons réhabilité une friche commerciale. »
Les activités de détente et de loisirs seront largement représentées au Chamblyrama. Un bâtiment de 3 000 m2 devrait abriter un bowling ou un parc d’attractions indoor pour les enfants, mais le choix n’est pas encore fait. Parmi les activités proposées, on trouvera, par exemple, un espace fitness et un labyrinthe de bataille au laser. Pour boire un coup ou manger un morceau, des bars et des restaurants seront à la disposition des clients. « Nous ne voulons pas de fast-food, tranche le maire. Nous misons sur le qualitatif avec des bistrots et des restaurants. » Un magasin Grand Frais devrait également ouvrir dans la zone, mais impossible pour l’instant, de connaître les noms des autres enseignes appelées à s’installer sur les bords de l’Esches. La Ville reste d’une discrétion de violette : « La commercialisation est encore en cours de négociation. Nous ferons une annonce, mi-mai, pour présenter les commerces. » La création de 200 emplois directs et indirects est annoncée avec l’arrivée de ces nouveaux commerces.
Pas de doublon
Échange de bons procédés entre voisins : Chamblyrama ne fera pas doublon avec la Zac du Chemin-Herbu de Persan, situé à quelques encablures, dans le Val-d’Oise. « Il y a une volonté de ne pas se concurrencer et nous avons travaillé avec Persan sur ces deux projets », assure David Lazarus.
Prochaine étape : la création d’une liaison de bus entre les gares de Persan et de Chambly pour desservir Chamblyrama. Las, ce projet semble compliqué à réaliser. À Persan, côté Val-d’Oise, la compétence transport est déléguée par le Stif à la communauté de communes du Haut Val-d’Oise (Cchvo) tandis qu’à Chambly, dans l’Oise, c’est la Région des Hauts-de-France qui détient cette compétence. Un beau casse-tête administratif et frontalier à résoudre avant de pouvoir tenter un strike entre deux mojitos.