À l’ordre du jour du conseil municipal du jeudi 30 mars, figurait un dossier compliqué mais « extrêmement important, voire vital pour la ville : une question de bon sens élémentaire », dixit Philippe Houillon, député-maire (Lr) de Pontoise. Il s’agissait bien sûr du futur parking du Jardin de la Ville. Nous n’en sommes pas encore à la réalisation, loin de là. Les élus ont juste décidé du montant des indemnités des membres du jury pour le concours de maîtrise d’œuvre, processus de mise en concurrence entre les candidats à la fonction de maître d’ouvrage avant d’attribuer le marché. Mais le dossier avance pas à pas et on connaît désormais son agenda prévisionnel.
Ouverture fin 2020
Ainsi, le parking « d’au moins 300 places » (celui de Jean-Jaurès en compte 296, Ndlr) qui sera situé sous le Jardin de la Ville, « la seule solution viable techniquement et économiquement », rappelle la mairie, accueillera les premiers automobilistes « fin 2020 ou début 2021 ». Le marché public pour la maîtrise d’œuvre et l’élaboration du dossier de construction seront effectués dès cette année. Les travaux devraient débuter en 2019 et durer deux ans. Mais pour l’instant, la municipalité attend encore le retour des investigations archéologiques lancées en janvier dernier. « Et nous n’avons pas encore le grand sourire de l’architecte des bâtiments de France », lâche Philippe Houillon.
14 millions d’euros ?
Le coût de l’opération (études et travaux) est d’ores et déjà estimé à plus de dix millions d’euros. « Ce sera vraisemblablement plus que ça, plutôt aux alentours de 14 millions d’euros avec l’aménagement du Jardin de la Ville », admet le député-maire. Et même s’il compte sur les quatre millions d’euros de l’agglomération de Cergy-Pontoise, si cette dernière inscrit le futur parking du Jardin de la Ville dans son prochain Plan pluriannuel d’investissements (PPI), il restera quelque 7 millions d’euros à la charge de la ville de Pontoise.
Désengorger Pontoise
La demande est cependant de plus en plus pressante, l’objectif étant de désengorger les parkings existants, « une nécessité », insiste la mairie, ainsi que « d’anticiper dès aujourd’hui l’augmentation importante de la population pontoisienne d’ici à dix ans ». Mais étant donné le peu d’opportunités foncières réellement envisageables à Pontoise, réaliser un parking en centre-ville est décidément un projet très complexe. Par ailleurs, la Ville souhaite profiter de ce dernier pour reconfigurer les liaisons piétonnes en vue de « favoriser la vie du quartier et l’accès aux commerces ». Une perspective qui semble réjouir tout le monde. Joseph CANU