Le nouveau mode de collecte des déchets mis en place depuis le 1er mars au sein du syndicat Émeraude, avec un nouveau prestataire, fait grincer des dents ! À Sannois, un habitant s’insurge contre ces conteneurs qui traînent sur le boulevard Maurice-Berteaux (photo).
À Ermont, Hugues Portelli relaie la colère de ses administrés et dénonce « une pagaille indescriptible ». Et le sénateur-maire (Lr) de « protester énergiquement contre le système [qui] réduit les prestations sans avoir diminué le coût. »
« Pagaille indescriptible »
À Eaubonne, la municipalité évoque plus sobrement « des dysfonctionnements », et demande au président du syndicat, Gérard Lambert-Motte, que « tous les moyens soient mobilisés en urgence afin de contrôler le bon déroulement des collectes et en améliorer la qualité dans les plus brefs délais ».
Gérard Lambert-Motte, président du Syndicat Émeraude, et maire (Lr) du Plessis-Bouchard reconnaît volontiers « un démarrage difficile. On a eu des loupés. Il y a des mécontentements à Ermont, Eaubonne, Soisy. Mais il faut que les choses se mettent en place. Avec le nouveau marché de collecte, les équipes ont été reconstituées. Certaines ne connaissaient pas le secteur géographique. Des rues ont été oubliées. Des collectes de rattrapage se font. Inutile de s’énerver. C’est assez habituel quand on change de prestataire. On est passé de deux collectes à une collecte mais c’est compensé par le passage des déchets verts à partir de mi-mars».
Mieux trier
Émeraude, qui regroupe dix-sept communes et gère la collecte et le traitement des ordures pour 270 000 habitants, travaille désormais avec l’entreprise Derichebourg. Le marché était arrivé à échéance fin février. Le Syndicat explique qu’il s’agit « d’optimiser les prestations dans une logique de maîtrise des coûts. L’objectif étant de diminuer le nombre de passages des camions de collecte dans chaque ville et d’optimiser le taux de remplissage des bennes ».
« L’objectif est de réduire les volumes de la poubelle résiduelle et inciter à trier davantage. Nous avons 1 200 bornes enterrées. Nous en voulons davantage », explique le président d’Emeraude, qui affirme que la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (Teom) « baissera de façon significative en 2017 ». « La poubelle résiduelle est ce qui coûte le plus cher car ça part en incinération. Tout cela a été décidé ensemble avec les élus, le nouveau système ne sort pas du chapeau », insiste le président d’Émeraude qui admet avoir reçu « des mails de gens en colère. Visiblement, ça crée des passions ! Mais ce n’est pas la majorité. Il faut que les gens s’adaptent. Dans la plupart des villes, cela se passe bien. Enghien et Montlignon conservent deux passages par semaine mais payent en conséquence ».
Hugues Portelli lui, demande le retour à un système de collecte « plus fréquent » et a mandaté les représentants d’Ermont dans ce syndicat pour obtenir une modification et « revenir à ce qui existait et qui répondait aux besoins des Ermontois. » À noter aussi que de nouveaux bacs sont récemment arrivés, pour les déchets végétaux et le verre, afin de répondre aux nouvelles normes.
Le verre ne sera collecté qu’une fois par mois et non plus une fois par semaine. Selon Émeraude, cette fréquence est « suffisante ».
Une réunion publique sera organisée à ce sujet à Eaubonne mardi 21 mars à 20h30 à la salle des fêtes (sous l’hôtel de ville, 1, rue d’Enghien), en présence du président du syndicat d’Émeraude Gérard Lambert-Motte