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Le Maillon, vingt ans au chevet de la solidarité

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Chaque semaine, l'épicerie sociale permet à 330 familles de manger à leur faim, soit 1 200 familles par an. Pour répondre à cette demande croissante, le Maillon veut encore grandir.
Chaque semaine, l'épicerie sociale permet à 330 familles de manger à leur faim, soit 1 200 familles par an. Pour répondre à cette demande croissante, le Maillon veut encore grandir.

C’est le Maillon fort de Cergy. Celui qui depuis vingt ans déjà tend la main aux plus démunis. À ces exclus du partage que le capitalisme à tous crins voudrait abandonner au bord du chemin. Née en 1996, l’épicerie sociale de Cergy a dignement célébré vendredi 3 mars ses deux décennies passées au chevet de la solidarité. Deux décennies à proposer à ces familles cergyssoises qui peinent à boucler leurs fins de mois des produits de première nécessité à moindre coût.

Le rêve du Maillon

Au Maillon, les rayons de l’espace alimentaire sont copieusement garnis. On peut remplir son panier sans se ruiner. Ici, on ne débourse que 10 % du prix affiché. Évidemment, les jours de distribution, les locaux du Maillon, nichés au coeur de la zone d’activités Francis-Combe, sont pris d’assaut. Chaque semaine, l’épicerie sociale permet à 330 familles de manger à leur faim, soit 1 200 familles par an. Une fréquentation qui ne cesse de grimper à tel point que le Maillon a dû circonscrire son accès aux seuls Cergyssois, à l’exclusion des populations des villes voisines. Signe d’une France où le fossé des inégalités ne cesse de se creuser. Une tendance de fond qui n’épargne pas le Maillon, parfait baromètre du climat social actuel.

Pour répondre à cette demande croissante, le Maillon veut encore grandir. De simple épicerie sociale, la structure a au fil des années étendu son champ d’activités. C’est aujourd’hui un acteur reconnu de la réinsertion à travers ses ateliers de coiffure, couture, découverte de l’ordinateur, code de la route… Et ses jardins d’insertion qui lui permettent de produire cinq tonnes de fruits et légumes par an. Rançon d’un succès jamais démenti : le Maillon se trouve aujourd’hui à l’étroit dans ses locaux de 800 m2 de la zone d’activités Francis-Combe.

« On a le droit de rêver et quand ce rêve est réalisable, ça devient un projet. Nous avons besoin de plus d’espace pour répondre aux besoins, mieux accueillir nos bénéficiaires et être plus attractif », explique Charles Modat, le président de la structure.

Le rêve du Maillon se situe à quelques centaines de mètres de son Qg actuel.Ce sont les 3 000 m2 de Cergy Auto, l’ancien garage automobile installé à l’entrée de la zone Francis-Combe, qu’il convoite. Problème : ces locaux, propriété de la Ville, doivent être désamientés. Opération qui représente un coût. Présent vendredi soir, le maire de Cergy, Jean-Paul Jeandon (Ps), n’a pas fermé la porte. Mais a prévenu que le possible déménagement du Maillon ne dépendait pas que de lui. Mais des dotations de l’État qui, en raison de leur baisse répétée, obligent la Ville à faire des économies. Le rêve de grandeur du Maillon devra attendre.


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