On les avait laissés devant l’usine Bonna Sabla, sous la pluie, mercredi 16 septembre (lire la Gazette du Val-d’Oise du 23 septembre). Les ex-Bonna, ces anciens salariés de l’usine spécialisée dans la fabrication de pièces en béton armé, organisaient alors une manifestation pour dénoncer la politique de réembauche de l’entreprise.
«Le problème est qu’aucun des anciens salariés n’a bénéficié de la priorité de réembauche à laquelle ils peuvent prétendre», pestait Patrick Ferez, représentant de la CGT 78, qui a travaillé à Bonna Sabla Conflans pendant 41 ans. Les ex-Bonna avaient ainsi porté l’affaire devant la justice. Et vendredi 18 septembre, celle-ci a donné raison aux anciens salariés : Bonna a été condamné à verser aux salariés licenciés 850 000 euros pour licenciement sans effet et transfert abusif de l’activité.
L’entreprise avait alors un mois pour faire appel. «Nous avons eu la confirmation, par nos avocats, de la condamnation de la direction de Bonna Sabla dans le juge- ment en départage du 18 septembre, se félicite Patrick Ferrez. La direction de Bonna Sabla ne fera pas appel, c’est donc une victoire validée pour les salariés du site de Conflans et le syndicat CGT de ce site.» Aujourd’hui, une soixantaine de personnes sont employées dans l’usine Bonna Sabla, toutes en contrat d’intérim.