« Dans le Val-d’Oise, nous étions une dizaine de lycées Zep (Zone d’éducation prioritaire) ou Rep+ (Réseau d’éducation prioritaire renforcé), il n’y en a aujourd’hui plus que deux dans l’Est du département, à Garges-lès-Gonesse et Goussainville », souligne Vincent Cellot, professeur d’histoire-géographie au lycée Edmond-Rostand. Après avoir distribué, mercredi 16 novembre, des tracts à leurs élèves pour leur expliquer leurs motivations, une quinzaine d’enseignants de l’établissement saint-ouennais se sont réunis le lendemain, lors d’une assemblée générale, à l’issue de laquelle ils ont décidé de rejoindre les centaines de manifestants montés à Paris pour protester contre la dégradation des conditions de travail et d’apprentissage.
La plupart des lycées concernés
« Les classes sont surchargées. En trois ans, les élèves sont passés de 25 à 35 par classe. Ce n’est pas tenable que ce soit pour nous ou pour eux », dénonce Gaëlle Le Moign, professeur d’anglais. « À cause de ce changement, nos partenariats avec Sciences Po ou l’Essec risquent de tomber à l’eau et les élèves ne pourront plus bénéficier des dispositifs de réussite pour tous, c’est dommage », déplore Vincent Cellot. Aujourd’hui, les enseignants du lycée Edmond-Rostand, comme l’ensemble des professeurs concernés, réclament le maintien de leur statut Zep.
Axelle BICHON