« L’envie de se dépasser, l’ambiance, l’entraide, la découverte d’un pays, la rencontre avec les enfants ». Sonia Courtet, 33 ans, habitante de La Frette-sur-Seine, maman d’un petit garçon de 5 ans, va repartir à l’aventure! Avec sa copine d’enfance, Emmanuelle Poncetta, elle s’apprête à aller en Équateur faire le raid La Saharienne.
Toutes deux se sont connues à Clermont-Ferrand, où vit toujours Emmanuelle. En entrant dans la police, Sonia, en poste à Gennevilliers (92), s’est installée avec son conjoint en région parisienne, d’abord dans les Hauts-de-Seine, puis à Montigny et enfin à La Frette.
Des fournitures scolaires aux enfants
Son amie, restée à Clermont, est cadre chez Michelin. L’envie d’aventure et de sport rapproche ces deux trentenaires qui seront dans quelques jours en Amérique du sud pour vivre ce raid sportif et solidaire 100% féminin. « En 2013, explique Sonia, nous sommes allées avec Emmanuelle et une autre amie, Élodie, au raid Amazones (rebaptisé L’Arbre Vert) en Malaisie. » Coup de foudre. Au programme : canoë, Vtt, trek, biathlon (Vtt/course à pied)… L’aventure leur plaît tellement que Sonia s’inscrit en 2015 à La Saharienne, avec Emmanuelle. Au programme, le même type d’épreuves, canoë, trail, run and bike, trek, tir à l’arc, parcours du combattant… Mais en février dernier, comme le Paris-Dakar, en raison des risques liés au contexte géopolitique dans la région, hors de question d’organiser le raid dans le Sahara. La Saharienne se fera en Équateur.
Les filles atterriront à Quito vendredi 4 novembre, et prendront un vol interne de 2h « pour rejoindre les montagnes à Loja, à 2 000 m d’altitude».
Là, au milieu de paysages sauvages, ce sera leur nouveau terrain de jeu à partir du lundi 7, jusqu’au samedi 12. Retour dimanche. Du sport, mais pas que… « Au plus près de la population locale, ce raid donne aussi la possibilité de s’initier aux coutumes locales et s’adonner à la danse typique qu’est la salsa », soulignent les organisateurs, Ultimate Event Organisation, qui soutiennent l’association A chacun son Everest, qui aide les enfants atteints de cancer ou de leucémie et aussi les femmes en rémission d’un cancer du sein à « guérir mieux», grâce à l’ascension de « leur Everest ».
Pour tenir les trails, city-raid et autres run ans bike ou parcours militaire, Sonia a suivi un entraînement à base de joggings : quatre sorties hebdomadaires dont une sortie longue le week-end ou encore du canoë à l’île de loisirs de Cergy-Pontoise. « Cette aventure est dure mais elle permet aussi d’être déconnecté : pas de portable ! Par contre, on peut communiquer via les réseaux sociaux.»
La Saharienne est aussi un défi solidaire. Les aventurières iront distribuer des fournitures scolaires aux enfants, entre deux épreuves. « On sera dans une région très pauvre, on apportera aussi de petits cadeaux ». Manu et Sonia représenteront l’équipe 28 Les Volcaniques, une parmi 90.
« On représentera l’association auvergnate Acte Auvergne, qui oeuvre en faveur des enfants malades du cancer à l’hôpital de Clermont-Ferrand.» Les filles ont dû réunir un budget de 5 600 euros (hors avion) grâce aux sponsors. « Certaines sociétés nous suivent depuis les premiers raids mais il a quand même fallu six à neuf mois de recherches.»
L’aventure de la communauté des Sahariennes est à suivre sur www.lasaharienne.fr et celle des Volcaniques sur http://coud99.wixsite.com/volcaniques2016