Privés d’eau potable depuis toujours, une trentaine de foyers du quartier du Valhermeil va être raccordée au réseau dès l’année prochaine (lire notre édition du 29 juin). Vendredi 30 septembre, lors d’une réunion de quartier à l’école de Chaponval, les habitants ont pu prendre connaissance du calendrier des travaux fixé par le Syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif) et son délégataire Véolia.
Trois mois de chantier
Deux phases ont été programmées. La première débutera en avril 2017 et devrait durer trois mois. Les premières canalisations seront posées rue des Mésanges, chemins des Terres et des Moulues. La seconde phase aura lieu un an plus tard, au printemps 2018. Elle concernera les chemins du Hauts-des-Buissons, des Justices et des Houx. « C’est un vrai problème de santé publique qui se posait au regard des taux de nitrate constatés », a rappelé Isabelle Mézières, maire (Se) d’Auvers-sur-Oise.
Citerne ou forage
En effet, jusqu’à une date récente, les propriétaires concernés s’alimentaient en eau potable via des citernes ou des forages. Problème : les dernières analyses ont révélé une explosion du taux de nitrates dans l’eau du sous-sol auversois. Celui-ci passe, à certains endroits, à 140 mg/l (la dose limite acceptable est fixée à 50 mg/l, Ndlr). Face à cette problématique sanitaire, le Sedif a finalement décidé de raccorder les propriétaires du Valhermeil au réseau d’eau potable.
« Ce n’était pas une difficulté technique qui était en cause autrefois pour le raccordement, mais plutôt un problème de financement des travaux, explique Xavier Metteil, directeur du centre Veolia Oise. Le Sedif a proposé de prendre en charge la pose des conduites et cela a tout changé. Il était inconcevable qu’au XXIe siècle des gens ne bénéficient pas de ce service. »
Entre 2 000 et 2 500 €
Toutefois, si la pose des canalisations et le terrassement sont pris en charge par le Sedif, le raccordement aux canalisation d’eau potable reste à la charge des propriétaires. Celui-ci devrait tout de même coûter entre 2 000 et 2 500 euros. « Il va falloir trouver les sous, ce n’est pas évident, soupire Denise, propriétaire d’un gîte sur les hauteurs du Valhermeil. Il faut penser à la sécurité sanitaire, mais aujourd’hui l’eau est devenue un luxe. »