Le Jardin de Conflans a vu le jour il y a quinze ans. Avant cela, il faisait office de jardin partagé : chacun pouvait y venir, planter ses légumes puis venir les récupérer. Aujourd’hui son but est tout autre : il sert à réinsérer des personnes en difficulté dans le monde professionnel. Grâce à la démarche de l’association Acr (agir, combattre, réunir), il a obtenu le soutien de la Fondation Georges-Truffaut. « Nous voulons aider ceux qui sont dans le besoin. C’est une démarche avant tout sociale », explique Daniel Joseph, directeur de la fondation. Pour lui, comme pour beaucoup, un jardin est « un médiateur thérapeutique, un anti-burn-out » qui permet de se concentrer sur un objectif sain: l’environnement. La Fondation Georges-Truffaut met en relation des associations locales avec des magasins Truffaut dans le but de créer des partenariats tournés vers les gens et la nature. La Jardin de Conflans distribue déjà plus de 260 paniers garnis de leurs propres légumes chaque semaine, et il pourrait se servir d’un magasin situé dans le secteur comme nouveau un point de distribution.
Un jardin tourné vers l’humain
Le Jardin de Conflans compte cinq hectares de terrain sur lesquels sont disposées des parcelles qui servent à cultiver des légumes bio, mais aussi depuis peu de temps, des fruits. Chaque année, se sont plus d’une trentaine de personnes qui viennent y travailler et « 60% des salariés que nous engageons trouvent un travail ou une formation après. Nous accueillons également des stagiaires, des jeunes en difficulté qui ont besoin de se recadrer, annonce Rachid Ouarti, directeur du jardin. Ici, il faut obéir à des ordres, respecter des horaires et produire quelque chose. Comme dans le monde du travail. » Fort de son succès, l’association a décidé de faire construire des chalets qui permettront d’accueillir encore plus de monde. La Fondation Georges-Truffaut a fait en sorte que cela puisse se réaliser en faisant don d’un chèque de 5 000 euros à l’association. « C’est notre 220e financement, confie Daniel Joseph. Nous en sommes fiers car nous voyons que notre argent sert à quelque chose de concret et que des personnes dans le besoin pourront en profiter. » En effet, ces chalets vont servir de bureaux aux formateurs, mais aussi pour les ateliers dispensés aux élèves de certaines écoles ou encore de local pour stocker du matériel.
Amélie LÉTANG