D’accord, la Coupe du monde de rugby bat son plein… Pour autant, botter en touche ne doit pas devenir une stratégie récurrente. Pourtant c’est bien le reproche qui est fait à la Caisse d’Épargne dans ce dossier qui devient épineux. Au cœur du litige : le ravalement et la réhabilitation des 316 copropriétés du quartier de Marcouville, dont l’étude préopérationnelle date déjà de 2010-2011, qui compte quelque 1 050 logements au total. Une opération estimée à 4,2 millions d’euros.
4,2 millions d’euros
Problème : la Caisse d’Épargne n’a toujours pas débloqué les fonds pour le préfinancement ce qui empêche le lancement de l’opération. Sauf que bon nombre de copropriétaires ont déjà, eux, provisionné le financement. Pour certains à hauteur de plusieurs milliers d’euros. D’où une colère et une frustration palpables. «J’ai même fait un emprunt pour financer tout ça», s’est emporté un copropriétaire lors d’une réunion de quartier organisée le 8 octobre dernier. Dans cette affaire, la municipalité se retrouve entre le marteau et l’enclume.
«Nous sommes bloqués tout comme les copropriétaires. On ne peut pas obliger la banque à verser l’argent, regrette Christiane Franchette, adjointe au maire chargée notamment de l’urbanisme. C’est d’autant plus dommageable que nous avons lancé il y a plusieurs années une Opah (Opération programmée de l’amélioration de l’habitat) pour les logements locatifs (Ndlr : 675 logements, lire encadré). Ça a très bien fonctionné. Là, on est bloqué, cette opération “copropriété dégradée” était la première de ce type en France.»
Marteau et enclume
Alors, bientôt un dénouement ? «Je vais contacter le grand chef de la Caisse d’Épargne. Pour autant, nous avons déjà alerté la banque en cosignant notamment des demandes avec Dominique Lefebvre (Ndlr : président de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, un des financeurs du projet au même titre que la ville de Pontoise, l’État via l’Agence nationale de l’habitat et le Conseil départemental du Val-d’Oise). Des demandes restées sans suite», peste Philippe Houillon, député-maire (Lr) de Pontoise. Une bonne nouvelle tout de même : «Les ravalements et les soutiens financiers sont toujours prévus», a tenu à rassurer Philippe Houillon.
OPAH késaco ?
L’Opération programmée de l’amélioration de l’habitat lancée lors du mandat précédent permet notamment à la ville de subventionner des travaux de réhabilitation à hauteur de 15,5 %, pour les logements locatifs gérés par le Logis social. Ces travaux concernent les menuiseries, le ravalement des façades avec l’isolation thermique par l’extérieur, la réfection des halls d’entrée…
L’Opération programmée de l’amélioration de l’habitat lancée lors du mandat précédent permet notamment à la ville de subventionner des travaux de réhabilitation à hauteur de 15,5 %, pour les logements locatifs gérés par le Logis social. Ces travaux concernent les menuiseries, le ravalement des façades avec l’isolation thermique par l’extérieur, la réfection des halls d’entrée…