La nouveauté en cette rentrée scolaire, à Cormeilles-en-Parisis, comme dans les autres villes de France, ce sont les nouvelles mesures de sécurité, liées au contexte national et aux menaces terroristes. Ainsi, les parents ont découvert, jeudi 1er septembre, une grille métallique, posée cet été par les services municipaux, devant le groupe scolaire Antoine-de-Saint-Éxupéry.
Un « sas » de sécurité
« Nous avons fait le tour au mois d’août des groupes scolaires de la ville, par rapport aux questions de sécurité, explique le maire et conseiller départemental, Yannick Boëdec (Lr). On ne pourra jamais empêcher des gens d’entrer dans une école, mais on peut au moins faire en sorte de les ralentir. On a fait un test, provisoire. À terme, on fera des travaux : l’idée, c’est un muret surmonté d’une grille, avec un portail. Les groupes concernés sont Saint-Éxupéry, Noyer-de-l’Image, Val-d’Or. On veut créer un sas entre la voie publique et l’école. La pose de digicodes fait aussi partie des dispositifs envisagés », poursuit l’élu, qui veut également « renforcer la présence d’adultes » avec notamment des policiers municipaux près des établissements.
« Pour d’autres groupes scolaires, où l’accès est plus restreint, on envisage des brise-vue, pour limiter de l’extérieur la visibilité des enfants, dans la cour ou en classe », ajoute David Vincent, directeur du service jeunesse.
« La rentrée va très bien se passer si tout le monde y met du sien », a souligné la nouvelle directrice, Mme Le Foll, s’adressant aux nombreux parents (l’école compte 400 enfants) réunis à 8h30. « La sécurité est un travail collégial. Nous n’avons pas le choix, c’est la loi.». Ce jour de rentrée, il était interdit aux parents des élèves en élémentaire d’entrer. Les parents des enfants en petite section étaient en revanche autorisés à pénétrer en classe, avec l’enseignant, mais à n’y rester que dix minutes « maximum ».
« Les parents des moyennes et grandes sections, vous devez rester au seuil de la classe.» Des décisions qui ne convainquent que moyennement ce parent. « Je suis pour ces mesures, mais je ne comprends pas bien ce qu’une grille ou un mur change vu qu’on n’avait déjà pas le droit de pénétrer dans l’école depuis les attentats de l’an dernier. Vous pensez que ça va arrêter quelqu’un ? Je suis sceptique », explique Guillaume Lecocq.
« Ça rassure »
Mais le Cormeillais dit comprendre la mesure. « Comme tout le monde, surtout depuis l’attentat de juillet à Nice, on se dit qu’on n’est nulle part tranquille. Un peu fataliste, je me dis qu’on ne peut pas faire grand chose contre quelqu’un décidé à agir. Je pense que ce type de mesure est de nature à rassurer les parents.»
Yannick Boëdec, présent à l’école du Noyer-de-l’Image, a noté d’autres problèmes en ce jour de rentrée. « Empêcher les parents d’entrer et se retrouver avec un groupe de 200 personnes devant l’école, en terme de sécurité, ce n’est guère mieux, voire pire. On va faire remonter ça».