Pour cet ouvrage, le journaliste Vincent Noyoux a visité douze villes de France délaissées et méprisées. Douze « vilains petits canards du tourisme hexagonal », écrit-il dans le prologue. Il est parti à la découverte de bourgades dont on entend peu ou pas parler et qui ont pourtant des secrets à nous dévoiler.
Ni cossue, ni chaude
Comme il l’explique dans son ouvrage, il a choisi Cergy car c’est une banlieue dont on parle peu, ni très cossue ni « chaude », loin de Paris, en marge de la capitale et pas considérée comme étant la province. L’aspect de ville-nouvelle l’intéressait aussi, 40 ans après il jugeait que le moment était venu de faire un premier bilan de ce qui a marché ou échoué. Après avoir fait un bref rappel de la construction de la ville, Vincent Noyoux nous fait découvrir la commune en commençant par le vieux Cergy. Puis il se déplace à travers les quartiers plus récents : les Linandes, Préfecture et Saint-Christophe où l’on voit l’évolution de l’architecture du début des années 70 aux années 80. Dans les Hauts-de-Cergy, il découvre les ruines de l’ancien parc d’attractions Mirapolis, inauguré en 1987 puis fermé en 1991, dans lequel il a réussi à entrer. Il finit sa visite par l’incontournable Axe-Majeur qu’il décrit comme « un lieu de promenade bien agréable. » Deux rencontres l’ont marqué lors de son passage dans la cité cergyssoise : Bley Mokono, candidat lors des élections départementales de 2015 et Gaëlle Amand, championne du monde Wbf de boxe 2013. « C’était inattendu, en arrivant à Cergy, je ne pensais pas que j’allais me retrouver dans un salle de boxe. »
Voyage en Utopy
C’est ainsi qu’il titre son chapitre sur Cergy. Selon lui, le projet de ville-nouvelle a plutôt bien marché à Cergy : une ville métissée qui fonctionne bien, pas de grands immeubles. Lors de sa visite, il a été agréablement surpris par la diversité des paysages entre urbanisme et nature, « un collage de plein d’ambiances différentes » duquel il ressort une forme d’harmonie. Il garde une bonne image de la ville, « une sortie pour le week-end qui en vaut d’autres quand on habite Paris. » L’Axe-Majeur à Cergy, conçu par le sculpteur Dani Karavan, décrit comme « une promenade bien agréable » par Vincent Noyoux.
Anne THIRION